L’amour de soi : la source de l’estime et de la confiance en soi
L’amour de soi, la confiance en soi et l’estime de soi sont trois notions différentes de la relation à soi. Pourtant, elles sont profondément liées.
Pour moi, la notion fondamentale, celle qui engendre toutes les autres, c’est l’amour de soi.
Tout commence par ce sentiment inconditionnel que l’on ressent envers soi-même. S’il est est présent et sincère, malgré nos parts d’ombre, il devient le garant d’une estime solide et d’une véritable confiance en soi.
L’amour de soi : le socle
L’amour de soi, c ‘est se reconnaitre comme l’être le plus important de sa propre vie.
C’est s’accorder du temps, prendre soin de soi avec douceur et bienveillance. C’est comprendre que se choisir est indispensable pour s’élever, et ainsi mieux élever les autres.
Ce n’est pas un sentiment égoïste, c’est un acte d’amour conscient.
C’est le bon côté de l’égo, celui qui te rappelle que tu es vivant, vibrant et rayonnant.
C’est cette voix intérieure qui te murmure que tu es ta propre source de lumière, et que chaque être est invité à devenir son propre soleil, car c’est la lumière qui est la source de toute vie. C’est valoriser notre lumière, sans occulter la part sombre en nous.
Lorsqu’on se place au centre de sa vie, on cesse d’attendre et on commence à rayonner, et c’est là que l’on peut véritablement offrir aux autres.
Carl Gustav Jung, fondateur de la psychologie analytique, a beaucoup parlé de cette nécessité d’intégrer toutes les parts de soi, y compris celles que l’on préfère ignorer. Pour lui, l’amour véritable de soi commence par la reconnaissance de nos ombres ; ces aspects que nous refoulons ou jugeons.
“On ne devient pas éclairé en imaginant des figures de lumière, mais en rendant l’obscurité consciente”.
C.G. Jung
Autrement dit, ce n’est pas en se concentrant uniquement sur nos “bons côtés” que l’on s’éveille, mais en osant regarder et accueillir ce que l’on tient dans l’ombre. Cette intégration profonde et le point de départ de l’amour de soi véritable : s’aimer dans sa globalité, sans masquer ni rejeter quoi que ce soit.
L’estime de soi : la reconnaissance de sa valeur unique
Quand l’amour de soi est là, l’estime de soi se renforce naturellement.
On prend conscience de sa valeur, sans se dénigrer. On se reconnait dans la globalité de notre être, et on se respecte. On s’écoute avec sensibilité et compassion.
Peu à peu, le regard des autres perd de son importance. Non pas parce que l’on devient indifférent, mais parce que l’on s’aime suffisamment pour reconnaitre ce que l’on porte déjà en soi. On n’a plus besoin de la validation extérieure pour exister ou se sentir digne.
Jung appelait ce processus “l’individuation” : le chemin qui mène chaque être à devenir pleinement lui-même, au-delà des masques sociaux et des attentes extérieures. Pour lui, c’est en se rapprochant de notre nature profonde que nous découvrons notre véritable valeur.
“Le privilège d’une vie est de devenir qui vous êtes vraiment”
C.G. Jung
Cette phrase illustre parfaitement l’estime de soi : reconnaitre sa valeur unique, s’honorer tel que l’on est, et ne plus se définir à travers les regards extérieurs.
La confiance en soi : la sécurité intérieure
De cette estime nourrie par l’amour nait la confiance en soi.
S’aimer assez permet de reconnaitre sa valeur, et de se sentir capable d’agir.
La confiance en soi, c’est ce sentiment profond de sécurité intérieure envers soi-même :
“Je sais que je peux compter sur moi”
C’est cette assurance intime qui fait que, face aux défis, tu ne doutes pas de ton potentiel. Tu reconnais tes capacités, tes aptitudes, tes qualités, tes forces. Tu t’accueilles dans ton entièreté et ta singularité.
Jung disait que la véritable sécurité ne vient pas de l’extérieur, mais de la connexion au Soi, cette part intérieure stable, vaste et profonde qui dépasse l’égo.
Il exprimait cela ainsi :
“Celui qui regarde à l’extérieur rêve ; celui qui regarde à l’intérieur s’éveille.”
C.G. Jung
Autrement dit, tant que nous cherchons la confiance à travers des repères extérieurs, elle reste fragile. Mais lorsque nous nous tournons vers l’intérieur, vers notre centre véritable, la confiance devient stable, ancrée et vivante.
Tout commence par l’amour…
C’est à partir de l’amour que l’on se porte, que naissent et grandissent l’estime et la confiance en soi.
Quand on cultive cette base intérieure, tout le reste s’aligne avec plus de fluidité, d’ancrage. et de rayonnement.
En intégrant ces notions à la lumière de Jung, on comprend que s’aimer profondément, ce n’est pas se glorifier, mais s’unifier. C’est choisir de se voir en entier ; lumière et ombre, et de marcher avec soi, pleinement.